Mata Hari ou la justice des hommes
Au Petit Montparnasse Paris 14 – Jusqu’au 5 novembre 2023
La mise en scène est magique, les jeux de lumières fabuleuses, le jeu des acteurs éblouissant.
Ariane Mourier en Mata Hari habite littéralement son personnage de danseuse, courtisane et "espionne ". Elle envoûte la salle en danseuse orientale, enroulée de voiles, enrobée de lumières.
Le texte et les dialogues sont à la fois graves et drôles et analysent le pouvoir masculin avec grande finesse. Comme il traduit bien la liberté de la femme courtisane –Mata Hari en l’occurrence - qui sait tirer profit du pouvoir masculin lui-même [trop souvent] dominé par ses instincts de mâle ! Mata Hari en perdit la vie, car elle eut le malheur de vivre en temps de guerre.
La prétendue justice des hommes a fait d’elle son bouc émissaire.
La scène entre le militaire – l’Ordre - ("elle a frayé avec l’ennemi") et la religieuse – l’Humanité- " le péché de chair n’est pas un crime") est particulièrement savoureuse.
Mesdames, soyez attentives à la tirade finale de Mata Hari. Elle résonnera en vos âmes comme elle a profondément résonné en la mienne.
Messieurs, entendez bien comment certains s’adressent aux femmes.
À ne pas manquer.
MartineC
Commentaires
Entièrement d'accord avec Martine.. Boosté par son enthousiasme, je m'y suis précipité, et j'ai assisté à un très beau spectacle