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Films "Anaïs et Julie"

30 ans : le moment des choix.

L’heure où les questions existentielles s’imposent si elles n’ont pas encore trouvé leurs réponses : l’engagement amoureux, la création d’un foyer, la profession, le confort matériel ; privilégier la vie privée ou la vie professionnelle ? Fonder un foyer ? Vivre en solitaire ou en couple ?.....

Autant de grandes décisions à prendre qui engagent la vie entière.

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Anaïs est une jeune trentenaire, vit d’un boulot de survivance avec un amoureux qu’elle n’est pas sûre d’aimer, quand elle rencontre l’amour pour un homme marié. Quel va être son choix ? 

Anaïs  est incarnée par Anaïs Demoustier dans le film Les amours d’Anaïs de Charline Bourgeois-Tacquet tourné à Lannion en Bretagne (2021). 

Elle est excentrique, un brin hystérique mais attachante, pleine de vie rayonnante et virevoltante dans un décor de campagne lumineuse (n’en déplaise ! Il ne pleut pas toujours en Bretagne) ; le duo qu’elle forme avec Valeria Bruni -Tedeschi est irrésistible de drôlerie, d’empathie, de sensualité. La danse dans un jardin resplendissant avec Valeria est d’une délicatesse, d’une sensualité réjouissantes.

Julie, bientôt 30 ans, ne parvient pas à se fixer dans la vie, tant professionnelle qu’amoureuse. Alors qu’elle pense avoir trouvé une stabilité auprès d’Aksel, 45 ans, auteur à succès, elle est bouleversée par un jeune de son âge. Quel métier ? Quel homme va-t-elle choisir ? 

Julie est incarnée par Renate Reinsve dans le film Julie en 12 chapitres, film norvégien de Joachim Trier tourné à Oslo (2021). 

Elle est introvertie, en proie au doute, se demandant si elle ne serait pas mieux là qu’ici, s’il faut avoir des enfants ou non ; elle danse de façon statique dans un appartement sombre, batifole platement d’un amant à l’autre.  Julie m’est apparue terne, dépourvue de grâce. Les personnages atones sur fond morose (cependant, la lumière norvégienne est particulière et très appréciée par beaucoup d’entre nous).

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Voici un bel exemple, à mon sens, d’un même thème dont le cinéma s’empare de deux façons radicalement opposées : l’une joyeuse, l’autre maussade.

Pour traiter d’un sujet grave, faut-il être dans la mélancolie ? De toute évidence, il est possible de traiter de sujets profonds sur un registre humoristique (v. Molière au théâtre par exemple…).

Ne crois pas, Ami Lecteur, que je sois xénophobe ou que je n’apprécie pas le cinéma scandinave. Bien au contraire, je suis une grande admiratrice des films d’Ingmar Bergman (Scènes de la vie conjugale) et de Gabriel Axel (Le festin de Babette) entre autres. 

C’est l’interprétation tout à fait personnelle que je ressens de ce film de J. Trier car Julie en 12 chapitres a reçu des salves fort élogieuses et le prix d’interprétation féminin du Festival de Cannes 2021 a été attribué à l’actrice Renate Reinsve.

Quoiqu’il en soit, ces deux films valent d’être vus pour l’intérêt du thème,  la qualité de jeux des acteurs, les prises de vue, les dialogues, et les bandes sonores et musicales en belle harmonie.

MartineC

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