Attendant l’ouverture du supermarché
J’entends soudain un oiseau chanter.
Des yeux je l’ai cherché
Dans son arbre perché,
Mais pas vraiment caché
Le feuillage n’étant pas né.
Avec insistance je l’ai observé,
Mais quand nos regards se sont croisés
Alors son chant s’est arrêté.
Pourquoi cette subtilité ?
Parce que je l’avais repéré ?
La crainte d’être chassé ?
Alors que les autres confinés
Qui attendaient désespérés
S’étaient probablement demandé,
Pourquoi garde-t-elle la tête levée ?
Drôle d’idée que de s’intéresser
À cette bestiole, ont-ils pensé !
Mais en ces temps perturbés
Il est bon de s’évader,
Ô combien savoir profiter
De ce que la nature sait donner,
Le moindre fait remarqué
C’est un peu de bonheur apporté.
Dans le magasin j’allais entrer
Un signe je lui ai lancé.
Adieu oiseau, continue de chanter !
Mais Stradivarius s’est envolé...
Mon abandon l'a-t-il contrarié ?
Il a préféré sa liberté.
Si cette place l’artiste a aimé
Alors je pourrai le retrouver,
Au moins l’espoir je vais garder,
De pouvoir entendre vibrer
De ce petit être, les cordes nous charmer !
Ninette
Commentaires
Avec toutes ces magnifiques poésies, tu as un guitariste. Tu ne peux pas les mettre en musique et les faire chanter,. En période de confinement, ce serait super. Merci pour ces moments poétiques...
Ton poème est joli, Ninette. Vrai, tu as un troubadour à tes côtés pour le mettre en musique.
Oui, ce confinement nous fait apparaître l'essentiel de la Vie. Ne l'oublions pas.