En ce début décembre 2017, la froidure s’est installée et nous pouvons faire le point sur nos relations avec le Petit Peuple des oiseaux, de nos chers oiseaux, depuis le printemps. D’abord la sécheresse persistante nous a amené beaucoup de clients venus du bois voisin, affamés et assoiffés. En ouvrant la fenêtre sur le jardin au début de juin il y a cinq merles, trois geais, trois mésanges bleues et toujours quelques pigeons ramiers, qui attendent tous le resto du cœur. Surprise, fin mai, nous voyons arriver trois mésanges à longue queue, c’est très rare. Les oiseaux se disputent la provende. Une pie affamée vole le pain des petits merles. Nous assistons à une bataille entre les geais et les pigeons. Les geais ont dévorés, et alors, on s’attendait à une belle couvée… rien cette année !
Cervelle d’oiseau ? Ceci n’est pas vrai pour de nombreux oiseaux, dont les corvidés. Notre pie en est un excellent exemple, laquelle, après avoir subtilisé une cacahouète et ne savoir qu’en faire, a vite compris ensuite qu’il fallait la décortiquer. Mais les geais nous en ont fait de leur côté une autre démonstration : à notre retour de vacances : nous leur avons confectionné les boulettes habituelles de petits pains au lait. Sauf que le paquet était périmé depuis 15 jours… ils ont rechigné, et n’en ont guère mangé. Nous avons donc renoncé et nous leur avons à nouveau fourni des pains au lait frais. Et là, aucun problème, ils se sont envolés comme des… petits pains !
À la fin de l’été se pose toujours la même question : "est-ce une année à glands ?" en songeant à nos chers geais. Bingo ! C’est en effet une excellente année et nous avons eu l’embarras du choix parmi les grands chênes du bois de Vincennes. Nous en constituons une solide réserve et chaque jour, plusieurs fois par jour, la Bonne Dame en dépose quelques-uns dans une écuelle sur une fenêtre. C’est un vrai bonheur que de voir l’écuelle vidée en quelques minutes et d’observer les geais aller les cacher parmi les rosiers ou les décortiquer.
La grande et bonne surprise est le retour du pic vert à la mi-septembre. Non pas celui que nous connaissions, mais un autre avec une coiffure d’un rouge orangé moins éclatant que le précédent. Mais notre surprise se double lorsque nous voyons quelques jours après un second pic vert arriver et batifoler avec le premier tout en déployant ses ailes à 50 cm du sol comme une parade amoureuse, bien que ce ne soit pas la saison . Depuis le spectacle d’un pic vert piochant dans le gazon à la recherche de fourmis est quasiment quotidien.
Malheureusement, l’élagage excessif du grand pin n’offre plus aux plus petits oiseaux un abri sûr et ils se réfugient de plus en plus souvent dans les buissons voisins. Les pies, les geais et les corbeaux (ou corneilles) sont maintenant les seuls à fréquenter cet arbre. Le rouge-gorge est de retour pour l’hiver ainsi qu’un petit moineau esseulé. Nous n’avons vu que quelques étourneaux repartis très vite. Tous ces petits oiseaux sont très importants dans un jardin qu’ils débarrassent de nombreux hôtes indésirables : chenilles, pucerons etc. Merci !
(*) Ainsi passent les mois et les années aux Marguettes avec nos chers oiseaux.
À l’an prochain.
Jacques et Nicole