Combien connaissent la chapelle expiatoire ? - De nom, oui. L'emplacement ? - Un peu, pour certains. - Qui en a déjà fait la visite ? - Personne.
C'était donc encore une fois une découverte qui valait le déplacement.
Le parcours pour y accéder depuis la Concorde, nous permit de nous arrêter devant des points stratégiques de l'Histoire, comme le lieu de l'installation de la guillotine, à savoir pour quelle raison la 5eme colonne de l'hôtel Crillon est plus foncée que les autres, lire, accroché sur un mur, l'appel de la mobilisation d'août 1914, voir l'hôtel de Talleyrand où fut reçu le Tsar Alexandre 1er pour diplomatiquement démêler les problèmes de succession à Napoléon, ou encore, chercher la plaque de l'ancien nom (fugace) de la Concorde, Place Louis XVI, qu'il fallait découvrir à travers la fente d'une barrière de protection des travaux autour de l'hôtel Crillon (fallait se tortiller, avoir un bon oeil.... du sport... mais curiosité oblige !)
Un petit détour devant la maison de Robespierre, avant d'arriver à l'ancien cimetière composé d'une fosse commune de l'époque où la chapelle est érigée, précédée de deux rangées parallèles de cénotaphes correspondants aux 900 Suisses tués, soldats du Roi morts en 1792. Un parterre central de pelouses et rosiers blancs séparent ces monuments.
Le bâtiment où fut déposé le corps de Louis XVI est imposant. L'intérieur très beau, avec des voûtes au décor sculpté, le sol composé de rosaces de marbres aux coloris variés, avec, très touchant, la statue du Roi entraîné par un ange, dont au-dessous figure son testament gravé dans la pierre. Au pied de la statue de Marie-Antoinette, sa dernière lettre écrite à sa belle-sœur. Face à l'entrée, un autel où un office est célébré tous les 21 janvier en mémoire de la mort du monarque.
Dans la crypte, dans une petite salle, juste à l'endroit où a été enterré le souverain, un autel a été placé, et sur les murs tout autour, sont exposées des couronnes mortuaires dont les centres sont brodés à l'effigie des noms de grandes villes françaises : hommage de l'époque.
Une certaine atmosphère règne à cet endroit où les échanges se font à voix basse, presque du recueillement, même sous la République, pour un Roi, mais un brave homme qui dirigea la France avec ses difficultés, ses troubles graves venus d'un peuple, qui encore de nos jours aurait tendance à en faire sa spécificité, avec toutefois moins de violence, heureusement plus à en perdre la tête....
Ninette
Commentaires
J'y suis allée il y a un an et en plus, j'ai vu en sortant après la crypte dans un tout petit placard blanc, un confessionnal à l'assise en velours rouge et l'on voit, lorsque le placard est refermé, sur le côté des trous pour entendre la confession.
Annie T.
Le voici en photo http://arvem-association.blogspirit.com/media/00/00/2888617896.jpg
Jeanet