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J'ai tout d'abord été attiré par le titre pour le moins énigmatique "Alias Caracalla", puis intimidé par l'épaisseur du pavé : + de 900 pages. Enfin après mûres réflexions j'ai sauté le pas et bien m'en a pris, je ne le regrette pas.
Ce livre est éblouissant et se lit d'un trait. Il raconte le destin exceptionnel de Daniel Cordier jeune Camelot du Roi, maurrassien antisémite, rejoignant dès juin 1940 le général De Gaulle à Londres.
Parachuté en France il devient le secrétaire de "Rex", Jean Moulin, durant 11 mois avant sa capture à Caluire le 21 juin 1943. Vous y suivez la lutte incessante entre les chefs des différents mouvements de la Résistance et si vous pensiez que leur seul adversaire était l'Allemand vous changerez, bien vite, d'opinion.
Livre difficile parfois à cause des pseudonymes, c'est un bon exercice de mémoire, mais avant tout captivant.
Jean-Paul
Commentaires
Pour suivre l'évolution d'un jeune français résistant des Forces Françaises Libres, ce livre est un tourbillon.
Et comme l'a indiqué Jean-Paul, les divisions des français ont été plus redoutables que les allemands. Après tout, Jean Moulin a été dénoncé par un français...
Seule une autorité publique juste et assise sur des bases démocratiques est acceptable. Toute compromission avec les libertés publiques est un danger. Je me demande parfois quelle serait pas position en cas de conflit, tout ce que je souhaite, c'est d'être à le hauteur.
J'espère qu'il est Grand Croix de la Légion d'Honneur...
Bonne lecture à ceux et celles qui ne l'ont pas encore découvert.
C'est avec joie que l'on doit signaler que Daniel Cordier a reçu ce lundi 2 novembre le prix Renaudot essai pour ses mémoires de guerre "Alias Caracalla". ARVEM est heureuse de vous l'avoir recommandé dès le 5-08-2009.
Max Gallo utilise de nombreux extraits de "Alias Caracalla" dans son livre "1940". Daniel Cordier devient ainsi, pour lui, le modèle, à Londres, des Français Libres.
Si vous ne l'avez déjà fait, dépêchez-vous de lire l'ouvrage de Daniel Cordier.
En effet, le télé-film "Alias Caracalla", tiré de ce livre, sera diffusé sur FR3, en 2 parties, la première le samedi 25 mai et la seconde le dimanche 26 mai 2013.
Très bon entretien avec Daniel Cordier dans "L'Express" de cette semaine : "Moulin, de Gaulle et moi". À lire absolument avant la projection du téléfilm "Alias Caracalla".
Ceux qui ont regardé le téléfilm ont certainement été intrigué par
l'altercation ,assez violente, entre Alain (Daniel Cordier) et Barrès
(pseudo de Pierre de Bénouville). Est-ce pour pousser le spectateur
à réfléchir sur la possible responsabilité de Pierre de Bénouville
dans l'arrestation de Jean Moulin à Caluire le 21 juin 1943?
En complément : lire "L'Histoire" No 01842 , juin 2013.
Daniel Cordier n'a jamais pris le pseudo de "Caracalla" dans la Résistance. C'est le journaliste Roger Vailland, l'ayant côtoyé à l'époque, qui l'a surnommé ainsi dans son livre "Drôle de jeu", lui trouvant une ressemblance avec l'empereur romain Caracalla, connu pour son allure d'adolescent.