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André Malraux

"Le sujet était grave, le personnage surprenant pour beaucoup d'entre-nous, un destin hors du commun. Après avoir entendu "notre troubadour" interpréter "nuit et brouillard" évoquant la douloureuse période, ce fut l'audition d'un court extrait de l'hommage dit par Malraux à Jean Moulin, lors du transfert de ses cendres au Panthéon, en 1964.

Cette voix formidablement lugubre, théâtrale aux accents enflammés, envoûta notre assistance un moment, avec en final, ces roulements de tambours et le "Chant des Partisans". Commandés individuellement par l'émotion, dans un élan spontané, ensemble nous avons fredonné cet hymne avec un tel recueillement que c'en était touchant. Ce fut une grande surprise pour ceux qui avaient préparé cette réunion.

Merci à tous pour votre attention et votre participation."

Voici en quelques lignes la vie aventureuse et exceptionnelle d'André Malraux.

Ce nom dans la mémoire de chacun évoque le souvenir d'un grand homme avec une célèbre voix profonde, et une façon très particulière de s'exprimer.

En écoutant le récit de sa vie, nous réalisons que le déroulement en fut également très particulier.

Durant sa jeunesse il est attiré par les livres, rien d'anormal jusque là, mais il est au contact d'intellectuels. Il écrit dans une revue sur le cubisme.

À la suite de déboires financiers une idée lui vient. Il part en Asie du sud-est pour y récupérer, disons, voler, des sculptures khmères dans un petit temple, lieu sacré, dans le but de les revendre en Europe !

Il est arrêté et condamné sur place pour 3 ans (en appel 18mois avec sursis ) mais cette aventure lui permet de connaître la culture cambodgienne et surtout le système colonialiste.

Il se rachète en fondant un journal anti-colonialiste "l'Indochine" devenu plus tard "l'Indochine enchaînée". Revenu en France il obtient le Goncourt (1933) avec son livre " la condition humaine".

Restant aventurier il part pour le Yémen sur les traces de la reine de Saba, en avion, alors que le vol est très risqué pour l'époque.

Il s'engage dans les comités anti-fascistes surtout en Espagne durant la guerre civile, et devient chef d'une escadrille d'aviation républicaine. Il écrit " l'Espoir", il tourne un film sur son expérience, "Sierra de Téruel" tiré de ce livre.

Il hésite à rentrer dans la résistance française, ne le fait qu'en 1944 à la suite de l'arrestation de son demi-frère.

En 1945 il devient ministre de Charles de Gaulle, et ministre des affaires culturelles de 1958 à I969. Il meurt en 1976.

Ninette

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