Pour tenter de se remettre dans l'ambiance règnant à l'époque de l'affaire Dominici qui se joue actuellement au Théâtre de Paris, mise en scène par Robert Hossein (note du 19 février) rien de tel que de se plonger dans la presse de l'époque.

Le journal "Le Monde" vous y aidera en ayant collectionné dans un livre-dossier "les grands procès 1944-2010" .

Jean-Paul

Ce livre "Le Petit Trianon et Marie-Antoinette" d'Elisabeth Raynaud permet de se rendre compte comment se fabrique des "rumeurs. Marie-Antoinette voulut échapper aux contraintes de la Cour et vivre en cercle restreint, dans ce lieu dont elle hérita et voulut l'aménager à sa guise. Mal lui en a pris. Tout fut sujet à médisances (les dépenses, le goût du théâtre, les fêtes nocturnes...)

Le Petit Trianon a participé, à sa mesure, à la genèse de la Révolution et au discrédit de l'Ancien Régime.

Exemple de "désinformation" ; des Députés des Etats Généraux de 1789, demandèrent à visiter une chambre tapissée de ppierres précieuses qui n'a jamais existé, il s'agissait de 8 colonnes torses dorées, garnies de cabochons en verrerie imitant les diamants.

Jean-Paul

On a l'habitude de célèbrer dans notre Histoire, les plus grands hommes ou considérés comme tels : Louis XIV, Napoléon et bien d'autres mais les plus nuls, les médiocres, les losers, c'est plus rare.

Dans les "Grands Zhéros" de Clémentine Portier-Kaltenbach (elle a travaillé avec Stéphane Bern dans "Secrets d'Histoire") c'est le cas.

C'est drôle et au résultat on s'instruit tout en s'amusant. Un seul manque : pas de Grandes ZhéroInes, ce livre reste à faire.

Jean-Paul

Le 4 septembre 1843 Léopoldine la fille aînée de Victor Hugo disparaissait noyée dans la Seine avec son mari à Villequier. " Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps "... raconte l'amour intense, la passion même qui unissait le grand écrivain à son enfant chéri.

Il s'obstina à dialoguer avec son fantôme, lui adressa des vers sublimes, participa à des séances de tables tournantes. Ce drame conditionna une grande partie de son oeuvre : les Contemplations, les Misérables ( Jean Valjean et Cosette)...

Un livre à lire par tous les admirateurs de l'immense écrivain.

Jean-Paul

À l'instar de "L'impardonnable défaite" de Claude Quetel Max Gallo dans le cadre du 70eme anniversaire de ce désastre écrit dans "1940" le récit de ces jours funestes qui décidèrent du destin de la France.

C'est tout d'abord la "drôle de guerre", la "guerre éclair" puis l'abîme. Il insiste après ces heures tragiques sur l'espérance qui se lève déjà au creux même du désastre. Nous voyons ainsi agir à Londres les figures emblématiques de la France, comme De Gaulle, mais aussi les plus humbles participants comme Daniel Cordier dont le livre "Alias Caracalla" lui sert de référence à de nombreuses reprises.

Nous voyons également se construire peu à peu sous l'égide du Maréchal Pétain la politique de la collaboration qui mènera inéluctablement à "La rafle".

Jean-Paul

Le premier roman de Douglas Kennedy.

La mésaventure d'un Américain en voyage dans le bush australien où il rencontre, pour son plus grand malheur, des kangourous... et une auto-stoppeuse ! Et il n'a pas idée des règles élémentaires de survie à connaître...

Une histoire complètement folle, hors du temps, un suspense assuré...

Quelque peu déçue par les derniers ouvrages de Douglas Kennedy, j'ai lu avec grand plaisir ce roman qui, avec une nouvelle traduction, a changé de titre (précédemment « Cul-de-sac »).

Colette C

Après avoir lu "L'impardonnable défaite", de Claude Quétel, il s'agit bien entendu de la défaite de 1940, on ne voit pas comment avec un tel personnel politique et un tel haut commandement, la France pouvait remporter une victoire.

Et pourtant malgré les idées reçues qu'il faut encore combattre, les soldats français se sont bien comportés.
Près de 100.000 morts en 6 semaines de combats. L'armée française ne s'est pas contentée, comme ironiquement on l'accusa plus tard, de jouer à la belote pendant "la Drôle de guerre" et de courir à pied pendant la "débâcle".

Claude Quétel démontre bien le complot ourdi contre la République, qui va mener à la collaboration de l'Etat Français aux conséquences funestes que l'on connaît.

Un livre à lire.

Jean-Paul

"Le nom, elle ne l'a pas volé" répondait André Malraux à quelqu'un qui s'étonnait qu'elle le garde après son divorce avec l'écrivain.

En effet, il faut avoir lu cette biographie de Dominique Bona (elle se lit comme un roman passionnant) pour comprendre que la vie si romantique de ce compagnon et ancien ministre du Général de Gaulle aurait été tout autre s'il n'avait rencontré, encore mineur, cette fille de famille, élevée dans le XVIe, qui saura voler à son secours quand la situation l'exige (équipée au Cambodge) et l'accompagner dans son itinéraire politique quand leurs routes convergent (guerre d'Espagne, lutte révolutionnaire et anti-nazie avant guerre).

Ensuite leurs chemins divergent, mais n'est-ce pas elle dans l'ombre qui reste, au plus près de leurs idéaux de jeunesse.

Une grande dame.

Jean-Paul

Voulez-vous en savoir plus sur le premier monstre sacré du spectacle, son génie ayant été d'avoir compris l'importance grandissante de la "réclame", la "pub" de l'époque.

Vous saurez tout sur celle qui a inventé les tournées mondiales sous un chapiteau géant de New-York à Moscou et de Dakar à Honolulu.

Il s'agit bien entendu de Sarah Bernhardt la "Divine", prête à tout pour réussir qui saura rester si proche du peuple tout en séduisant les têtes couronnées.

Ce livre "Sarah Bernhardt" Madame "Quand même" d'Hélène Tierchant éditions Télémaque, vous contera avec entrain son parcours théâtral éblouissant et sa vie, en tous points, exceptionnelle.

A remarquer qu'Hélène Tierchant signale qu'à la suite de son voyage en 1874, accompagnée de Maurice son fils et du dessinateur Gustave Doré, le premier "fauteuil de Sarah Bernhardt" à la Pointe de Raz, attira les touristes, avant celui de "Belle-Île" qui voisine la demeure qu'elle habitait au cours de ses mois de relâche, à partir de 1894.

Jean-Paul

Un de mes coups de coeur de l'année 2009 "Le mec de la tombe d'à côté (traduit du suédois - auteur Katarina Mazetti)".

Le registre principal est l'intimité, traité avec originalité et réalisme, à la fois drôle et plein de sensibilité, il décrit très bien les différents caractères, les ressentis des personnages selon leur milieu social et le métier qu'ils exercent. C'est une histoire d'amour, ou peut-être pas !..

Le style d'écriture est agréable à lire, l'histoire est racontée en alternance, tantôt par la femme, tantôt par l'homme (un chapitre sur 2).

L'histoire se situe en Suède. Divers thèmes sont abordés : le deuil, la solitude, le choix du conjoint, le choix de la profession, qu'est-ce qui nous pousse vers un métier, vers quelqu'un ? entre attirance et répulsion, comment interpréter ces sentiments si opposés ? Malgré un titre qui peut "refroidir" à priori, ce roman gagne à être connu, vraiment ! j'ai adoré ces 2 personnages principaux, très attachants. Je ne voudrais pas enlever le suspens non, alors je voulais juste vous dire que j'ai eu beaucoup d'émotion à la fin, mais je ne vous dis pas pourquoi.

J'ai appris qu'une pièce de théâtre adaptée du livre était sur une scène parisienne en ce moment, mais je ne l'ai pas vue. J'aimerais y assister pour voir comment ils ont mis cette histoire en scène. Si vous y allez, pensez à me faire vos commentaires.

Florence V.