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Un dîner original

Pendant notre séjour en Berry début août, nous avons fait un dîner berrichon surprenant, mais finalement excellent. Appâtés par une annonce parue dans le journal régional "la République du centre" nous nous sommes rendus un soir au restaurant la Luzeraise, aux environs de la petite ville de Chalais. Un chemin dans l’ombre nous conduisit au restaurant.

Il faisait noir, pas de lumière, pas de voitures… nous avons quand même été jusqu’à la porte, et là, nous avons été accueillis par une vieille dame, s’appuyant sur une canne anglaise, qui nous a confirmé que nous étions arrivés à bon port. En effet, dans une salle déserte, une table de cinq nous attendait. Après quelques minutes, la vieille dame est arrivée avec la carte des plats et la carte des vins. Puis le chef, un grand gaillard moustachu,(la vieille dame était sa maman) nous a demandé si c’était bien nous qui avions commandé cinq portions de poulet aux écrevisses : en effet, c’est bien ce qui nous avait amené dans ce lieu perdu.

La vieille dame, toujours claudicante, est ensuite arrivée avec une assiette de rillettes et des toasts. Excellents rillettes d’ailleurs, qui nous ont permis de goûter le vin blanc de Reuilly que nous avions commandé, excellent lui aussi. En entrée, il y avait le choix, sur la carte, entre du foie gras ou du sandre au beurre blanc. En réalité, il n’y avait plus de foie gras. Donc nous avons dégusté, de force, un néanmoins remarquable sandre, cuit à point, et un beurre blanc délicieux. Cela commençait finalement bien. Est arrivé ensuite le poulet aux écrevisses : honorable bestiole et chacun avec deux écrevisses dans une sauce à l’armoricaine : nous sommes régalés !

Le plateau de fromages qui a suivi était très bien, avec notamment la vedette locale : le Pouligny St Pierre, célèbre chèvre berrichon.

Est arrivée la surprise du chef, qui nous a proposé comme dessert une omelette norvégienne ! Ce que nous avons adopté d’enthousiasme et que nous avons beaucoup apprécié, en finissant une deuxième bouteille de Reuilly, d’un viticulteur dont nous avons retenu le nom : Claude Laffont.

Nous sommes repartis dans la nuit, rassasiés et heureux ! Entre-temps, deux couples étaient arrivés, la salle était plus animée, heureusement pour nos hôtes. De retour à Paris, nous avons constaté que ce restaurant était couvert d’éloges sur Internet !

Jacques et Nicole

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