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Bons baisers de Cyprus

... ou en français : de Chypre… l’ile d’ Aphrodite (nous sommes passés près du célèbre rocher qu’il aurait vu sortir de l’écume), île où nous venons de passer quelques jours.

chypre

On dit qu’il y fait en moyenne 326 jours de soleil par an. Nous avons bénéficié de sept jours complets, avec une nuit de pluie qui a permis aux fleurs locales de s’exprimer plus que jamais : bougainvillées, roses, daturas, cannas, jasmin, lauriers-roses et beaucoup d’autre. Et aussi aux agrumes : Oranges, clémentines, citrons, pamplemousses de se ressourcer en pleine saison.

Le territoire de l'île est divisé en trois souverainetés : celle de la république de Chypre, la seule internationalement reconnue, qui pratiquement ne contrôle que 61% du territoire la partie Nord, occupé par l’armée turque depuis 1974, autoproclamée république turque de Chypre du Nord enfin, (sacrés Anglais !) celle du Royaume-Uni (3 %) dans des enclaves britannique militaires au sud de l’île.

Et au milieu de ce joli monde, la ligne verte, dite ligne Attila, occupée par les casques bleus de l’ONU.

Située dans la partie la plus orientale de la Méditerranée, Chypre est peuplé d’environ 1 150 000 habitants majoritairement chypriotes grecs, soit 75 % de la population dans le sud, contre environ 300 000 chypriotes turcs dans le nord. Sa superficie est de 9251 km². Par son positionnement géographique. Elle est depuis des siècles la liaison entre l’Europe d’une part, l’Anatolie, les côtes du Moyen-Orient et de l’Égypte d’autre part. Pour le géographe Georges Duby, c’est un poste avancé, relais, lieu de rencontre, lieu d’échange. C’est à ces fonctions que l’ île doit sa prospérité, l’éclat de ses civilisations, constamment enrichies par d’autres cultures. Mais aussi ses misères : terres convoitées, sans cesse envahie, pillée, partagée.

Le nom de l’île est indissociable des gisements de cuivre natif exploités dès l’Antiquité.

Alors, qu’avons-nous vu et admiré ?

Le premier jour, la presqu’île de Karpas au nord, où nous nous sommes baladés le long de dunes et de plages de sable quasiment désertes jusqu’au monastère Apostolos Andreas, dont les icônes méritent la visite et qui est un lieu de pèlerinage très fréquenté sous la houlette de Saint-André, patron des marins. Et là, un comité d’accueil composé d’ânes sauvages, en réalité très pacifiques, et d’une meute de chats (souverains partout dans l’île), qui tous attendant des touristes de la provende, soit notamment des carottes, soit des croquettes, vendus par quelques commerçants astucieux. Spectacle inattendu, original et très sympathique et prétexte à d’innombrables photos !

chypreLe jour suivant fut consacré à Saint Barnabé, apôtre qui avec Paul, prêchait la nouvelle religion, 50 ans après J.-C. Puis visite de Famagouste ville portuaire située à l’est. La vieille ville est entourée de superbes remparts vénitiens, avec la célèbre tour d’Othello. Puis passage à l’ancienne cathédrale Saint-Nicolas devenue mosquée.

Ce fut ensuite Nicosie, qui est la dernière capitale divisée en Europe. Nous avons notamment visité la mosquée Selimiye-Sainte-Sophie et deux les anciens caravansérails du XVIIe siècle.

La visite du fort de Saint Hilarion fut un des clous de notre séjour : magnifique et formidable forteresse byzantine à flanc de montagne sur trois niveaux, remaniée et agrandie par la dynastie des Lusignan. Cela nous donna l’occasion de nous pencher un peu plus sur l’histoire de cette illustre famille, de petite noblesse poitevine, dont les membres furent successivement, pendant plusieurs siècles ,rois de Jérusalem, rois de Chypre et rois d’Arménie. Souvenez-vous du poème de Gérard de Nerval(El Desdichado) dans lequel ce nom est cité : "suis-je amour ou Vénus, Lusignan ou Byron … "

En descendant de la montagne nous avons ensuite découvert l’admirable monastère de Bellapais, véritable chef-d’œuvre de l’art gothique, avant de terminer la journée par la visite du très intéressant musée des Épaves Maritimes dans le vieux port de Kyrenia, ce qui nous permit d’admirer la plus ancienne épave maritime du monde.

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